« Jacob quitta Beer-Sheva et s’en alla vers Haran. Il arriva en ce lieu et y resta pour la nuit car le soleil s’était couché. Prenant une des pierres de l’endroit, il la mit sous sa tête et s’allongea pour dormir. Et il rêva qu’il y avait une échelle reposant sur la terre et dont l’autre extrémité atteignait le ciel et il aperçut les anges de Dieu qui la montaient et la descendaient ! Et il vit Dieu qui se trouvait en haut [ou à ses côtés] et qui lui disait : « Je suis Dieu, le Dieu d’Abraham et le Dieu d’Isaac ton père, la terre sur laquelle tu reposes, je la donnerai à toi et à tes descendants et tes descendants seront comme la poussière de la terre et ils s’établiront vers l’ouest et vers l’est, vers le nord et vers le sud et par toi et tes descendants toutes les familles sur la terre seront bénies. Vois, je suis avec toi et te protégerai là où que tu ailles et je te ramènerai à cette terre car je ne te laisserai pas tant que je n’aurai pas accompli tout ce dont je viens de te parler. » Jacob se réveilla alors de son sommeil et dit : « Sûrement Dieu est présent ici et je ne le sais pas. » et il était effrayé et dit : « Il n’y a rien que la maison de Dieu et ceci est la porte du ciel. » »

James Joyce
Voir un univers dans un grain de sable, et un paradis dans une fleur sauvage. Tenir l’infini dans la paume de la main, et l’éternité dans une heure. William Blake

Démocrite

être capable d’aimer.
Aimez, aimez, aimez tant que vous êtes vivants!”
Alain Aussenac


Le Splendor Solis (« la splendeur du soleil ») est un des plus beaux manuscrits alchimiques qui soit. Il date du seizième siècle. Il a été copié plusieurs fois. Le plus vieux manuscrit a été daté approximativement entre 1532 et 1535. Il est conservée au Kupferstichkabinett du Staatliche Museen à Berlin. Des manuscrits plus tardifs sont conservés à Londres dans la British Library ( 1589, environ 20 exemplaires connus).
Il est composé de 22 illustrations encadrées de motifs représentant des fleurs ou des animaux ainsi que de nombreux détails baroques.
Le texte est un florilège d’auteurs plus anciens. Les illustrations reprennent les motifs des enluminures du Donum Dei de la fin du XVème siècle de l’alchimiste strasbourgeois Georges Aurach, dans lequel toutes les figures sont représentées à l’intérieur de vases.
La première édition imprimée est incluse dans un grand traité d’alchimie connu sous le nom d‘Aureum vellus (La Toison d’Or, 1598-1599) attribué à Salomon Trismosin, le maître de Paracelse.


La Jérusalem céleste est l’allégorie qui conclue cette présentation simple et imagée de l’évolution de l’homme tant d’un point de vue individuel qu’universel. Elle intervient en conclusion du cheminement du retour à l’origine. Elle est la phase ultime du processus d’individuation car elle porte le concept de non-dualité qui invite l’homme à faire le un avec le tout pour retrouver le verbe! Elle ôte l’angoisse existentielle car elle porte l’espérance dans le salut. Elle est l’illustration de la transcendance et invite à l’humilité.
« En vérité, en vérité, je vous le dis : Si le grain de blé ne tombe en terre et ne meurt, il reste seul. Mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit ». (Jean 12, 24)