C’est assez lapidaire ! Surtout quand on a appris à tailler sa pierre.
C’est une allégation qui reste à vérifier. Au crépuscule de ma vie quand l’ombre gagne progressivement sur la lumière pour faire place à une autre lumière que nous avons entretenue par notre expérience de la vie profane et le travail d’une vie de maçon, cette phrase simple prend alors tout son relief.
On ne peut retracer une vie avec quelques traits de plume et parler de la richesse est encore plus difficile.
Il est intéressant de retracer le parcours qui va nous mener à pouvoir dire que oui « la richesse est en nous » et à expliquer surtout pourquoi !
Tout ce qui est en haut et comme ce qui est bas nous dit le Trismégiste.
Pour amener la richesse en nous, il faut engager dans un processus alchimique notre propre transformation.
Il va nous amener à transmuter le plomb de la chute originelle à l’or le plus pur de la pierre philosophale, de la Jérusalem céleste.
Ce processus de maturation est le cheminement maçonnique plus particulièrement au Rite Ecossais Ancien et Accepté.
Les Trois Premiers degrés, nous permettent de passer de l’équerre au compas c’est à dire à maîtriser la matière et la compréhension simple de notre monde physique et l’approche progressive de la spiritualité.
Nous sommes dans un processus de descente et remontée de la matière brute à la matière spiritualisée.
Le troisième degré commence la légende Hiramique et l’expérience de la perte, la substitution et la quête du logos créateur originel qui nous permettrait un retour dans l’unité éternelle du Grand Architecte de l’Univers.
Cela passe par un verticalisation spirituelle pour retrouver la Parole Perdue.
La première verticalisation de l’homme l’avait fait passer de l’animalité à l’humanité en créant la voûte palatine qui a libéré sa propre parole, son logos d’humain..
Le 3ème degré nous a donné la plénitude de la qualité de Maître maçon et nous a donné la base de la première installation dans le long et difficile processus de la recherche initiatique…
Les deux premiers grades de la Perfection vont nous permettre de faire le deuil de la matière en assurant la maîtrise parfaite de celle-ci dans la quête impossible de la quadrature du cercle dont on connaît bien l’impossibilité.
la perfection humaine en ce monde est partielle, relative, inaccomplie et approximative par rapport à la perfection du Verbe initial.
En positionnant le cœur d’Hiram au sommet de l’obélisque dans une urne, le maître parfait comprend qu’il doit de séparer son cœur spirituel de son corps, de la matière, de diriger ses actes, de purifier son cœur, afin de parvenir à la perfection.
Le Devoir, la curiosité utile, le courage et surtout le respect de la parole donnée vont nous permettre d’avancer dans notre quête.
La permanence de la justice et la maîtrise du temps sont les clés du cheminement.
Pour acquérir la richesse et le détachement, il faut poursuivre la construction du temple inachevé par la disparition prématurée d’Hiram et ce ne peut être une œuvre solitaire, c’est un travail collectif.
L’enrichissement ce fait par l’échange pur et fraternel.
Il faudra passer du savoir à la connaissance par la pénétration, la connaissance de l’intérieur.
Acacia 